Travailleurs sociaux, infirmièr(e)s, aides-soignant(e)s, encadrant(e)s techniques, services support, etc. Equalis, c’est une multitude de métiers portés par des femmes et des hommes dans huit départements en Île-de-France et dans le Loiret. Leur point commun ? Toutes et tous se consacrent à l’accompagnement de personnes en situation de grande précarité.
Pour ce premier numéro de « 3 questions à… », lumière sur Franck Peco, encadrant technique sur les jardins maraîchers de Conflans-Sainte-Honorine.
Les jardins maraîchers d’Equalis s’inscrivent dans les activités de l’IAE (Insertion par l’Activité Economique). En moyenne, les jardins de Conflans-Sainte-Honorine embauchent 20 CDDI (Contrat à Durée Déterminée avec une clause d’Insertion) par an. Il s’agit de contrats de 6 mois, renouvelables sur une durée de 2 ans. L’objectif de ces CDDI est de proposer aux signataires un accompagnement vers une reprise d’activité dans le monde du travail traditionnel.
- En quoi consiste le métier d’encadrant technique ?
Une grande partie de mon métier consiste à encadrer et manager les salariés en insertion. L’encadrant est responsable de la coordination des équipes, de la répartition des tâches, de la gestion des plannings et du plan de production. Son rôle est de créer un environnement de travail structuré et motivant, où chacun peut s’épanouir et développer ses compétences. En ce sens, il me semble capital d’être présent sur le terrain pour soutenir et guider les salariés.
L’encadrant travaille en étroite collaboration avec les autres membres de l’équipe, ainsi qu’avec les partenaires. Nous organisons régulièrement des réunions pour évaluer les progrès des salariés, discuter des améliorations possibles et planifier les prochaines étapes.
- Comment se passe une journée sur les jardins maraîchers ?
La journée commence à 8h avec l’organisation des tâches de la journée, en tenant compte des conditions climatiques et des potentielles absences.
Nous faisons trois briefs dans la journée avec les salariés : deux le matin et un l’après-midi pour expliquer les tâches et former les groupes de travail. Nous illustrons souvent nos propos avec des dessins, des schémas réalisés sur un tableau blanc, le tout complété, si besoin, par une démonstration sur le terrain.
Au quotidien, les activités de production sont supervisées pour s’assurer que les cultures sont bien entretenues et que les tâches sont bien réalisées. Cela implique de suivre et soutenir les équipes dans leur travail. Les tâches sont diverses et varient en fonction des saisons : récolter, planter, désherber, travailler le sol, entretenir les locaux et le matériel, faire les livraisons, préparer les commandes, veiller au bon état sanitaire des cultures, etc.
- Un exemple de parcours réussi d’un CDDI que tu as accompagné ?
Sur nos jardins maraîchers de Conflans-Sainte-Honorine, nous disposons d’une boutique pour notamment y vendre nos produits. En 2022, nous y avons embauché une jeune fille en CDDI. Très rapidement, nous avons constaté qu’elle rencontrait des problèmes de compréhension et d’attention. Nous lui avons donc proposé de poursuivre son parcours sur l’activité maraîchère.
Au fil des entretiens et des échanges sur le terrain, un lien de confiance s’est créé. Elle nous a expliqué avoir un problème de santé nécessitant une prise en charge médicale. À cette nouvelle, nous avons ajusté notre accompagnement et fait une demande de RQTH. Aujourd’hui, elle a repris confiance en elle et a trouvé une formation d’agent d’entretien hospitalier.
