Depuis plus de 10 ans, Equalis compte plusieurs places dédiées à la prise en charge des sortants de prison sans hébergement.
Sur ces places sont accueillis des profils de petite et moyenne délinquance mais également des personnes ayant purgé des peines plus longues. Dans le premier cas, il s’agit souvent de profils jeunes (moins de 25 ans) aux parcours très déstructurés, ayant souvent été placés dans l’enfance. Auprès de ces derniers, « il est nécessaire de faire un gros travail sur l’intégration des règles relationnelles et sociales. Au sein de notre dispositif, ils viennent travailler une remise en lien normale. » explique Muriel GOETZ, Cheffe de Service Hébergement 75-78 au sein d’Equalis.
Les profils ayant purgé une peine plus lourde sont quant à eux souvent très marqués par leurs années d’incarcération, l’isolement qu’ils ont pu connaître et les maltraitances parfois subies de la part d’autres prisonniers.
Pour ces deux types de profils, l’accompagnement mené par les équipes sociales (gestion budgétaire, régularisation, santé, suivi avec le SPIP, accompagnement vers le relogement…) requiert ainsi une vigilance particulièrement importante, ainsi qu’une véritable capacité d’adaptation aux différents parcours rencontrés.
Comme le rappelle la Convention relative à l’hébergement des sortants de prison signée le 12 décembre 2022 par la DDETS 78, le SPIP des Yvelines, La Croix Rouge Française assurant la gestion du SIAO, et les associations telles qu’Equalis, « l’accès à l’hébergement des sortants de détention constitue un des facteurs déterminants pour permettre la prévention de la récidive et assurer une réinsertion effective. »
La Convention engage les différentes parties prenantes à « travailler ensemble afin d’améliorer le repérage, l’orientation et les modalités d’accompagnement » de ce public et de « garantir la continuité dans les prises en charge de (…) et la fluidité des parcours vers l’hébergement, le logement intermédiaire, voire le logement de droit commun. »
« Cette Convention favorisera la mise en place de l’accompagnement spécifique mené auprès de ce public en facilitant la mise en réseau des pratiques d’accompagnement et le dialogue autour des problématiques rencontrées », souligne Muriel GOETZ.
« Il serait intéressant que les travailleurs sociaux puissent accompagner les futurs sortants de prison en amont pour que les deux parties commencent déjà à travailler ensemble et que la prise en charge puisse être encore plus efficiente au moment de la sortie » observe Marilyne MOURY, Cheffe de service sur le dispositif Equalis de La Mandragore.