Depuis 2021, l’accueil de jour d’Equalis ouvre ses portes aux personnes en situation d’exclusion ou de grande précarité. Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre le sans-abrisme, lumière sur ce lieu d’accueil inconditionnel à travers les voix de Christine Charriere, travailleuse sociale d’Equalis, et Salim, fidèle visiteur de l’accueil de jour.
L’accueil de jour d’Equalis accueille jusqu’à 60 personnes chaque jour de la semaine entre 8h30 et 15h30. Proche de la gare de Meaux, il propose à ses visiteurs le petit déjeuner, le déjeuner, des douches et sanitaires, la possibilité de faire des lessives, ainsi que des espaces communs.
« Ici, tout le monde peut venir, l’accueil est inconditionnel » explique Christine Charriere, travailleuse sociale d’Equalis. « Il peut s’agir de personnes sans domicile fixe, de personnes en hébergement d’urgence, de personnes qui ont du mal à finir le mois, qui travaillent, qui sont hébergées par Equalis, ou ailleurs ».
L’endroit accueille des habitués, des occasionnels, des personnes qui viennent pour leurs démarches administratives, ou pour sortir de leur quotidien. « Nous sommes là pour les aider dans la vie de tous les jours » poursuit Christine. « En parallèle, nous leur proposons des animations : des jeux, des sorties, etc. Ça leur permet de s’évader un peu, de se rencontrer, de mieux se connaitre, de nouer des liens aussi parfois. Nous concernant, c’est intéressant de les découvrir dans un autre cadre que celui de l’accueil de jour. Les langues se délient plus facilement ».
L’accueil de jour est une structure qui appartient au dispositif de la veille sociale. L’objectif, comme dans toutes les structures d’Equalis, est de faire en sorte que les personnes accompagnées puissent s’en sortir à travers l’accès à l’emploi et au logement.
Salim, 50 ans, originaire de Torcy est un habitué de l’accueil de jour. Pris en charge dans un Centre d’Hébergement d’Urgence d’Equalis depuis 8 mois, il témoigne et nous fait part de son histoire :
« J’avais une vie lambda, tout allait bien. Je travaillais depuis 20 ans dans la sécurité. Je restais en moyenne 12 heures par jour debout, ce qui m’a causé des lésions dégénératives.
J’ai attendu un an pour recevoir ma carte RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé). Entre temps, je me suis séparé, et je me suis retrouvé à la rue, sans emploi, sans logement. Additionnez le tout à mes problèmes de santé et à un suivi médical compliqué faute de médecin traitant… Me voilà dans cette situation ».
Malgré tout, Salim fait preuve d’un optimisme à toute épreuve : « Lorsque je viens à l’accueil de jour, je vais saluer les travailleurs sociaux car c’est toujours un immense plaisir de les retrouver. Ils nous aident énormément dans nos démarches médicales, administratives, ils nous donnent des conseils, ils nous soutiennent, ils nous facilitent la vie. Je viens ici tous les jours !
Avec le temps, je me suis fait des amis ici. Chacun a son histoire, subit sa situation et, à mon niveau j’essaye aussi de les aider, de leur donner des conseils. Puisqu’on m’aide ici, j’essaye d’aider en retour ».
L’accueil de jour est un passage entre le monde de la rue et celui de l’hébergement. Si l’objectif d’accompagnement et de responsabilisation des personnes accompagnées face à leur situation n’est pas toujours facile à remplir, il n’en reste pas moins impossible.
A Christine de conclure : « Lorsqu’une personne que nous avons accompagnée s’en sort, il arrive qu’elle revienne nous voir, pour nous remercier, pour prendre un café avec nous, et ça, c’est toujours un plaisir pour l’équipe ! »
